Surtourisme : Quand le tourisme devient un problème mondial
Ces dernières décennies, le tourisme est devenu l’un des secteurs économiques les plus vitaux au monde. Villes, îles, parcs naturels et sites historiques ont vu le nombre de visiteurs croître à un rythme effréné. Mais il existe un inconvénient : le surtourisme, ou overtourism. Ce phénomène a de graves répercussions sur l’environnement, les communautés locales et la qualité de l’expérience touristique elle-même.
Qu’est-ce que le surtourisme ?
Le terme « surtourisme » décrit une situation où un nombre excessif de touristes envahit une destination, ce qui a des conséquences négatives pour les habitants et l’environnement. Le problème n’est pas le tourisme en lui-même, mais son excès, souvent concentré dans des lieux spécifiques et à certaines périodes de l’année.
Les destinations les plus touchées
Venise : Avec des millions de visiteurs chaque année, la ville lagunaire est devenue l’incarnation du surtourisme. Conséquences : navires de croisière gigantesques, locations touristiques en hausse et dépeuplement progressif du centre historique. * Barcelone : Les habitants dénoncent depuis des années l’impact du tourisme de masse : hausse du coût de la vie, gentrification et perte d’identité culturelle.
Machu Picchu (Pérou) et Angkor Wat (Cambodge) : sites archéologiques menacés par l’érosion et la pression touristique.
Islande : L’essor touristique post-Instagram a mis en péril des écosystèmes fragiles.
Bali : Entre problèmes environnementaux, pénurie d’eau et embouteillages, l’île peine à gérer l’afflux de visiteurs.
Les causes du surtourisme
1. Vols low-cost et abordables : Les billets d’avion bon marché ont facilité l’accès à toutes les régions du monde.
2. Plateformes en ligne : Airbnb et autres plateformes similaires ont considérablement augmenté l’offre d’hébergements, souvent au détriment des résidents.
3. Réseaux sociaux : Les destinations « instagrammables » attirent les touristes en quête de la photo parfaite, souvent sans tenir compte du contexte culturel ou environnemental.
4. Malgré la gestion des flux touristiques : L’urbanisme et les infrastructures ne sont pas toujours en mesure de gérer l’afflux de visiteurs.
Les conséquences
Dégâts environnementaux : Sentiers naturels détruits, déchets abandonnés, faune sauvage perturbée.
Pression sur les services publics : Transports, soins de santé et infrastructures surchargés.
Perte d’authenticité : Les centres historiques deviennent des « parcs à thème » pour les touristes, dépourvus de vie locale.
Manifestations sociales : Dans de nombreuses villes, les habitants se mobilisent contre le surtourisme et réclament des mesures plus durables.
Quelles solutions ?
Restrictions d’accès : Réservations obligatoires ou droits d’entrée, déjà adoptés par Venise, Dubrovnik et les Cinque Terre.
Promotion du tourisme durable : Encourager les voyages responsables, les voyages hors saison et les destinations moins connues.
Fiscalité touristique : Financer les services publics et les efforts de conservation. * **Éducation et sensibilisation** : informer les touristes sur les bonnes pratiques et le respect des communautés locales.
Vers un nouveau modèle touristique
La pandémie de COVID-19 a été une période de réflexion forcée pour le secteur du tourisme. Maintenant que les voyages ont retrouvé leur niveau d’avant la pandémie, la question cruciale est : **Voulons-nous revenir exactement à la situation d’avant ?**
De nombreux experts affirment que le moment est venu de repenser le tourisme mondial : moins de quantité, plus de qualité. Un tourisme plus lent, plus responsable et respectueux des lieux visités pourrait non seulement résoudre les problèmes de surtourisme, mais aussi offrir des expériences plus authentiques aux voyageurs.
Sur Lusavi.com vous trouverez: maisons de vacances dans tout le monde | B&Bs dans tout le monde | hôtels dans tout le monde | maisons d’hôtes dans tout le monde | Agritourisme dans tout le monde | Appartements dans tout le monde | Chambres a louer dans tout le monde